10 : c’est le nombre moyen de cartes de fidélité que possède plus de la moitié des français. Un chiffre inférieur à celui des États-Unis ou de l’Angleterre. Nous sommes en droit de nous poser la question : ces programmes et offres de fidélité sont-ils encore efficaces ?
Virginie Pez et Aïda Mimouni, pour l’Association Française du Marketing, ont apporté des éléments de réponses lors de leur conférence à Inbound Marketing France 2019.
Ouvrez votre portefeuille… Vous êtes comme tous les français avec leurs cartes de fidélité : ils en ont plein, mais ne les utilisent pas. Résultat : pas de remontées de datas pour l'entreprise, donc pas de récompense pour la clientèle. Le cercle vertueux se transforme en cercle vicieux.
Malgré tout, les programmes de fidélité semblent être un levier indispensable (“je le réclame même si je ne l’utilise pas”), il suffirait donc d’utiliser les bonnes métriques pour évaluer l’engagement et ainsi fidéliser.
Il existe deux principaux types de programmes de fidélité.
1/ Les programmes linéaires ou “earn and burn”, basés sur des bénéfices transactionnels. Ces programmes très répandus, basés sur des réductions ou des cadeaux, connaissent une réelle baisse d’efficacité pour plusieurs raisons :
2/ Les programmes statutaires, basés sur une structure en paliers, qui permettent de proposer des avantages différents aux clients en fonction de leur valeur, leur expérience de client. Ces programmes utilisent la loi de Pareto : on propose plus de services au peu de clients qui rapportent le plus de valeur (tout en optimisant les ressources).
Ces programmes perdent moins de vitesse que les précédents, mais comportent deux points de vigilance :
Les études n’arrivent pas à trouver de consensus sur l’efficacité des programmes de fidélité. Néanmoins, elles prouvent que le programme de fidélité représente un réel avantage concurrentiel différenciant si la marque est la première à se positionner sur un type de programme.
Au delà des simples avantages tarifaires et/ou statutaires qu’offrent les programmes de fidélité, il faut accentuer le sentiment généré chez le client et bien mesurer le bénéfice perçu.
Prenons l’exemple du service de carte de fidélité d’une compagnie aérienne. Pour des usagers très fréquents, ce qui fera la différence sont des programmes qui simplifient la vie du voyageur (calcul du “customer effort score”). Au contraire, pour des voyageurs occasionnels, le sentiment de reconnaissance provoqué par l’accès à des zones privilégiées représentera une part importante de la satisfaction client.
Si vous souhaitez proposer un programme de fidélité à vos clients, quelques règles s’imposent :
Le data driven marketing est une étape obligatoire pour une stratégie de fidélisation efficace. En effet, en interprétant toutes ces données sur le comportement de vos consommateurs, vous pourrez mieux le maîtriser, comprendre les différents visages de vos clients et ainsi adapter votre communication au mieux.
En voici les principaux avantages :
Des contenus exclusifs, des invitations à des événements ou à tester de nouveaux produits. Ce ne sont que quelques exemples, que vous pourrez adapter à votre secteur d’activité et valeurs de marque.
Les mécanismes actuels ont la grande vertu de réassurer et de créer une empreinte chez les détenteurs de carte (ou cibles de vos campagnes de fidélisation) : à choisir entre deux marques, on ira toujours plus rapidement vers celle qui nous a proposé une carte de fidélité. Ne dit-on pas d’ailleurs que “la fidélité paye” ?
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